jeudi 26 janvier 2017

Sarah mène de nouvelles habitudes !

Vous connaissez tous mon goût pour les premières fois et les découvertes. J’en ai déjà parlé ici et ici !

Et je dois dire, que je suis contente qu’à 34 ans on ait encore l’occasion de faire de nouvelles expériences.

Jeudi dernier, il s‘agissait de se remettre à la dictée. Oui, oui, vous avez bien compris, j’ai participé à une dictée la semaine dernière ! Mais il s‘agissait d’une dictée particulière, une dictée d’écriture inclusive. Mais qu'est ce que c'est l'écriture inclusive ?

L’idée, qui nous vient de l’agence Mots Clés, est de ne plus faire disparaitre le féminin au profit du masculin quand on écrit, et de faire cohabiter les deux genres pour faire avancer la cause de l’égalité femmes-hommes.


Je vous montre  un exemple :
On n'écrira plus : « les candidats à l’élection présidentielle » mais « les candidat·e·s à l’élection présidentielle »

Le point « · » que vous ne connaissez pas encore est un point milieu. Et je vous rassure, votre œil se fera très vite à ce nouveau caractère.

On peut aussi choisir d’utiliser des termes qui sont les mêmes au féminin et au masculin, par exemple : journaliste, photographe, fonctionnaire. On appelle cela des noms épicènes. 

La troisième et dernière règle est de ne plus utiliser le mot « Hommes » (avec une majuscule) pour représenter humanité et de lui préférer des alternatives, comme dans les Droits humains (versus les droits de l’Homme).

C’était tellement chouette de pouvoir écrire ce texte sous la dictée d’Audrey Pulvar (ah oui, je ne vous ai dit, on a eu cette chance) mais aussi, après la dictée, de pouvoir débattre des différentes façons d’écrire tel ou tel tronçon de phrase.

Vous seriez surpris·e·s de voir les questions qu’on peut se poser quand on féminise un texte…

Et mis à part ça, retrouver les sensations de l’enfance en écrivant sous la dictée, c’était assez jouissif. S’arrêter de temps en temps pour reposer son poignet. Le tourner sur lui-même pour le détendre et le laisser respirer, puis reprendre et s’efforcer de ne pas être en retard. Etre tenté·e de jeter un coup d’œil sur la copie de son voisin·e … tout simplement retrouver les gestes de l’époque. Je n’avais pas fait de dictée depuis presque 20 ans, et pourtant tout est revenu en un instant. Il ne me manquait plus que mon stylo plume et mon effaceur.

Puis ensuite, comme je vous le disais, le débat. Rappeler d’abord l’intérêt de ne pas invisibiliser les femmes dans l’écriture. Se poser la question de l’énonciation à l’oral de ce point milieu. Sachez donc qu’à l’oral, pour reprendre notre exemple, on parlera « des candidates ou candidats à l’élection présidentielle ». Rien de plus simple finalement. C’est peut-être un peu plus long, il faut y faire attention, mais si on faisait plus attention à l’égalité femmes-hommes dans la vie de tous les jours, nous ne nous en porterions pas plus mal, non ?

Finalement c’est peut-être cela dont la société a besoin, un moyen de penser, chaque jour, à ce qui devrait être naturel : la même place pour les femmes et pour les hommes, partout, et aussi bien à l'oral qu'à l'écrit !

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