Depuis toujours, je sais que je suis nostalgique, que j’aime me replonger dans les souvenirs, que parfois j’appréhende la fin des choses, que je repense aux temps révolus avec tendresse…
Mais je ne
m’étais jamais penchée sur l’étymologie du mot.
Voilà donc ce
qu’en dit Wikipédia : "La nostalgie
ou « mal du pays » vient du grec νόστος (nóstos) : le retour, et ἄλγος
(álgos) : tristesse, douleur, souffrance et désigne souvent une
mélancolie accompagnée d'un envoûtement par rapport à des souvenirs liés aux
lieux de la vie passée de la personne qui l'éprouve, et notamment aux lieux de
son enfance, évoqués à travers une jouissance qui est douloureuse."
Les « lieux de
son enfance », on ne pouvait pas tomber plus juste. A l’heure où je vous écris,
je sors d’une nuit quasi blanche…
Et ce n’est pas
que parce que la fête de la musique battait son plein sous mes fenêtres
bordelaises.
C’est plutôt
parce que je vivais ma dernière nuit dans l’appartement de mon enfance (enfin,
de mon adolescence). Ça me fait tellement bizarre que mes parents déménagent. Au
fur et à mesure que les cartons s’accumulaient dans ma chambre, j’appréhendais
ces derniers instants, et pourtant je ne pensais pas qu’ils allaient être aussi
chargés d’émotion.
Une nuit blanche
donc…
La page de mes
souvenirs dans cet appartement, dans cette chambre, ne l’est pas.
Que de moments
passés, de souvenirs qui remontent à la surface.
La (petite)
fille que j’étais et qui a emménagé dans cet appartement alors qu’elle avait 12
ans, je m’en souviens parfaitement.
Elle portait
des Converses, à moins que ce soit des Doc Martens, un jean évidemment, un
chouchou (oh my G.od) dans les cheveux, et elle s’apprêtait à rentrer dans le
troisième trimestre de la classe de 5ème. Elle avait fait visiter sa nouvelle
chambre à ses copines, avec une fierté non dissimulée.
Entre ce moment
et celui d’aujourd’hui, il s’est passé tellement de choses dans cette maison :
j’ai appris, j’ai ri, oh oui qu’est ce j’ai ri, j’ai grandi, je me suis confiée
à mes amies pendant des conversations interminables au téléphone, j’ai étudié
tard le soir, j’ai glandé des heures devant la télé, j’ai passé des heures à
table lors de repas de fête en famille, j’ai imaginé être une autre, j’ai été
déçue, je me suis disputé avec mon frère et ma sœur, je me suis réconciliée avec
eux presque aussitôt, j’ai chanté, j’ai été insolente avec mes parents,
je les ai pris dans mes bras, j’ai ouvert la porte à mes grands-parents des
centaines de fois, j’ai épanché mes état d’âmes sur des cahiers, j’ai
pleuré pour des bêtises, j’ai pleuré pour des choses plus graves, j’ai parlé
cinéma avec ma sœur, j’ai joué du piano, j’ai cuisiné avec ma mère, j’ai dansé,
j’ai rêvé, j’ai fait des choix, j’ai été vexée, j’ai écouté de la musique,
beaucoup de musique, j’ai regretté certains mots, j’ai passé du temps à
chercher (ma route ou autre chose), j’ai été malheureuse , j’ai lu, j’ai joué à
la console avec mon frère, j’ai débattu avec mon père, j’ai été émue, je me
suis lamentée, …. Mais majoritairement j’ai été heureuse, très très heureuse !
Une page se
tourne aujourd’hui ! Et, me connaissant, je sais que je repenserais à tout ça avec nostalgie,
mais s’il en existe, une nostalgie joyeuse !
Coucou ptit coeur. .t'inquiètes pas il te restera gravé à jamais les images. .Les paroles. .Les odeurs dans un coin de ton cerveau et de ton coeur. ...moi j'en profite pour t'envoyer un bouquet de pensées. ...de la part du plus vieux de tes admirateurs. ...
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