mardi 26 avril 2016

Sarah joute une dictature supplémentaire !




Ce matin j’écoutais Mazarine Pingeot parler de son nouveau livre «  la dictature de la transparence » sur France inter (oui encore France inter, ça y’est maintenant c’est ma radio, et même quand Patrick Cohen est en vacances). Elle évoquait les risques de la surexposition, des réseaux sociaux, et de cette « Injonction de montrer ce qu’on a au fond de notre âme ».

Pour ma part je l’aurais appelée « la dictature de la vérité », celle qu’on va chercher chez l’autre à tout prix, même quand il n’a pas envie de nous la livrer.

En langage plus courant on appelle ça : tirer les vers du nez (ouais c’est moins classe qu’injonction, mais bon c’est plus parlant).


Mazarine parlait aussi de « dogme », elle disait tout à l’heure que cette transparence, de « l’exiger pour soi-même » c’était une chose, mais que « de l’exiger pour autrui »…. Ben je me souviens plus la fin de la phrase (j’étais sous la douche, c’est pas évident)

Repassons en langage courant et à cette « dictature de la vérité » comme je préfère l’appeler.

Donc, à l’insu de notre plein gré, on nous sommes, on nous demande, on nous oblige, on nous réclame, on nous ordonne, on nous exige cette vérité (et ouais je fais des listes, comme Rose, je suis une vraie plagieuse, vous le savez pas, d’ailleurs merci de ne pas me dénoncer au dictionnaire des synonymes de l’université de Caen).

On nous exige de l’entendre mais aussi, par effet de miroir, de la dire.

Et la vérité étant souvent crue, abrupte, cassante, pas super jolie en fait (ouais là j’ai fait la liste toute seule, on sent la différence) ; elle fait mal.

Elle écorche, elle tranche, elle violente, elle blesse (ouais encore une petite liste pour la route).
Vous vous souvenez quand on était enfant, on se balançait des noms d’oiseaux au visage et en retour, on nous disait « Y’a que la vérité qui blesse ».

Sauf que dans le monde d’aujourd’hui,  si ne veux pas de blesser, on est foutu.  On n’a pas le droit. Cette dictature de la transparence, comme en parle si bien Mazarine, nous pousse à dire les choses, pour répondre à une question indiscrète ou pour se soumettre à cette injonction (il est bien son mot quand même, hein ?).

Et si on n’a pas envie de l’entendre ou de la dire cette vérité, et ben, on fait comme moi, on regrette le temps où nos parents nous donnaient des conseils et nous disaient que « toute vérité n’est pas bonne à dire ».


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