« Il n’y a pas de raison de
se réjouir » Kool Shen disait ça l’autre matin à la radio au micro de
France Inter (oui j’écoute France Inter le matin, et alors ? on peut être
fun et essayer de se cultiver un peu, non ?)
Et quand j’ai entendu cette
phrase, j’ai pensé au blog, et au billet que je veux écrire depuis quelques
jours (oui toujours cette promesse de ne pas vous laisser trop longtemps, bon
j’avoue je suis un peu mytho en fait).
J’ai pensé à ce constat que j’ai
fait en relisant mes derniers billets (oui vous pouvez ajouter égocentrique à
la liste tant qu’on y est).
Ce constat qui est tombé comme un
couperet : mes billets sont moins légers qu’avant, les sujets abordés
y sont plus graves (au pire), plus sérieux (au mieux) .
Alors je me suis demandé
pourquoi ? Et j’ai fait un autre constat bien triste : malgré mon
optimiste légendaire (oui prétentieuse aussi), le chaos du monde d’aujourd’hui
s’est insidieusement inscrit en moi.
Depuis janvier 2015, petit à
petit, ma conscience citoyenne a grandi et parfois, comme Kool Shen, je me dis
qu’il n’y a pas de raison de se réjouir (je veux pas vous plomber hein ?
On va trouver une solution avant la fin du billet, j’en suis sûre).
Alors la question est la
suivante : peut-on être concerné sans être préoccupé H24 par cette
actualité qui nous dépasse ?
Je suis magnanime, je vous
épargne la longe liste T*****isme, C****age, C**** M****oire…
Oups j’ai pas compté le nombre d’étoiles,
mais vous avez compris, je voulais parler de :
Taoïsme, Courage et Casse Mâchoire … si si c’est un
nouveau ballet de danse, mon dentiste de père le coproduit (ok vous pouvez
rajouter « pas drôle » à la liste de mes qualités)
Est-ce qu’une conscience vient
forcément avec un certain spleen ?
Et surtout comment remplir ce
verre à moitié plein que je vois devant moi (oui optimiste mais alcoolique)
Je crois que la réponse je l’ai depuis
les attentats de janvier 2015, quand chaque jour, je me disais qu’il était
impossible de rester sans rien faire, qu’il fallait qu’on change le monde
chacun à notre niveau pour le rendre meilleur et lui rendre (ou donner) sa
beauté.
La réponse est donc dans l’action,
chacun à son niveau, on ne pas se permettre de lâcher et de se résigner. L'enjeu est trop important. Peut-être qu'il faudrait arrêter de parler (ou parler mieux) et faire.(c'est ça ou arrêter France Inter le matin, et ça c'est plus possible, je suis devenue accro)
Et pour ce qui est de ce spleen j’ai
un peu envie de le voir comme le verre qu’on casse lors d’un mariage juif, c’est-à-dire
comme un rappel que notre joie ne peut être complète tant que le monde ne l’est
pas.
(Bon OK pour les mariages c’est
pour que notre joie ne soit pas complète tant que le temple de Jérusalem n’est
pas reconstruit, mais j’ai transposé)
Et pour être précis, je vous laisse avec l’extrait du
psaume en question :
Si je t’oublie, Jérusalem, que ma
main droite se dessèche. Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me
souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma
joie.
Et sa version musicale :
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