mardi 22 décembre 2015

Sarah mène sa propre fraise


Depuis quelques jours tout m'incombe, me crie, de devenir, d’être, de rester moi-même.

Une publicité, une citation de Bob Dylan sur Facebook, une vidéo sur YouTube, un article de blog… j’y verrais presque un signe !

J'ai déjà écrit ici sur ce sujet en me demandant si la vraie quête du bonheur n'était pas de devenir soi, j'en suis aujourd'hui plus que persuadée.

Seulement je n'étais pas alors consciente de la difficulté à y parvenir, des embuches qui pouvaient se mettre en travers de votre chemin…


Tout d'abord, il faut savoir qui on est pour le devenir, et ce n'est pas chose aisée.

Et ensuite, tout en évoluant au contact des autres et en essayant de tendre vers la meilleure version de soi-même, il ne faut pas se laisser "changer " par la société. Et par changer j'entends aussi lisser, gommer, placer dans une case.

Il faut résister à cette tentation de se soumettre aux diktats pour plaire (à sa famille, à ses amis, à un homme ou à une femme). Et ça ne veut pas dire ne pas arrondir les angles dans les rapports humains, ou ne pas faire de compromis ...

Mais ça veut dire ne pas se compromettre, ne pas se résoudre, ne pas être malléable, tenir tête, se tenir debout, ne pas céder, se battre, être fière, ne pas plier, ne pas concéder... Résister 

La chanson le dit bien :
« Si on t'organise une vie bien dirigée
Où tu t'oublieras vite
Si on te fait danser sur une musique sans âme
Comme un amour qu'on quitte
Si tu réalises que la vie n'est pas là »

Résister et se battre vaut pour tellement de choses : sa liberté, son identité, son égalité, ses droits… tout ce qui fait qu’on est soi, tout simplement soi.
Face aux compromissions et aux règles d’une société aseptisée, être soi devient de plus en plus difficile. Conserver ses valeurs, son identité, dans une société où on voudrait faire de nous des clones, des bien-pensants, des gens parfaits, ce n’est pas aisé mais tellement nécessaire.

Cultiver sa différence tout en s'ouvrant aux autres et en étant tolérant et aimant ... Il est là l'enjeu ! L’identité n’est certainement pas l’ennemi de l’universalisme, elle est le garant de la diversité. Car il ne s'agit pas d'être dans le déni, la peur de l’autre, le repli sur soi, bien au contraire.

Juste s’assumer, juste être. Le coût est parfois élevé pour être libre, pour être soi… mais cela n’a pas de prix !

« Avoir le courage de choisir d'être soi », j’ai lu ou entendu ça quelque part et j’ai trouvé ça très juste.
Car il est vrai qu’il serait plus facile parfois de se cacher dernière des faux semblants, d’avancer à visage couvert … et pourtant, je le crois, je ne voudrais être personne d‘autre que moi !

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