Je sais que ça fait longtemps que
je ne vous ai pas écrit, enfin que je n’ai pas écrit ici (ce n’est pas une
lettre non plus).
Je vous avoue qu’en ce moment je
suis un peu asséchée (ou desséchée, je ne sais pas trop quel mot employer) par
la dureté de notre monde… Quand j’écris cela, je pense plus précisément à ce
qui se passe dans un pays que vous savez tous cher à mon cœur : Israël.
Israël est frappé, en ce moment, par
une vague de terrorisme qui, je vous le confesse, me brise le cœur et me fait
peur. Je tremble d’ici pour ma famille et mes amis là-bas et pour l’avenir du
pays.
Ce matin, sur Facebook, je me
suis retrouvée face à face avec la photo du dos d’un blessé qui a été poignardé
par un terroriste… j’ai été médusée par la violence et l’horreur de cette
image. Surtout que je n’ai pas eu le choix… Je me suis alors demandée : est-ce
qu’on est obligé de voir ça ? Est-ce qu’on est obligé d’être soumis (ou de
se soumettre) à une telle violence ?
Est-ce que les mots ne suffisent
pas au traumatisme, à l’angoisse, à l’effroi.
Cette image atroce s’est imprimée
sur ma rétine, c’est foutu, elle ne me quittera plus jamais. Elle restera là et
me tiendra froid dans les moments de peur, dès que je fermerais les yeux…
Je choisis volontairement de ne
pas voir d’images et de vidéos car je pense que ça n’apporte rien de plus à ma
compréhension des choses et que j’ai déjà pleinement conscience du terrorisme.
Je sais ce que c’est. C’est aveugle, cruel,
condamnable en tout point.
Je sais que c’est. C'est inqualifiable
et effrayant.
Je n’ai pas besoin de le voir
pour le croire (je ne suis pas Saint Thomas).
Considérant cela, j’aurais aimé
que mes yeux (à défaut de mon cœur et de mon âme) puissent être épargnés par
cette violence gratuite qui me fait froid dans le dos.
Oui elle est gratuite, car jusqu’à
preuve du contraire le terrorisme n’a jamais résolu un conflit ou mené à une
solution politique quelconque…
J’aimerais savoir comment peut-on
haïr si fort ? Comment peut-on haïr au point de vouloir tuer ? Et je
ne m’attarderais pas sur le pourquoi…Volontairement … car pour moi, il n’y a
aucune raison qui puisse expliquer qu’on ôte volontairement la vie à un être
humain … AUCUNE ! JAMAIS !
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